Farine BAMISA : tout commence au centre de formation des jeunes filles-mères

Publié le par Actions Solidaires

Farine BAMISA : tout commence au centre de formation des jeunes filles-mères

Le groupe Bamisa est constitué uniquement des femmes et des filles ayant été formé dans le centre de formation des jeunes filles-mères.

Ce centre de formation est l’œuvre des sœurs qui ont voulu donner un essai de réponse à la triste réalité que les filles de ce territoire vivent : celle des grossesses indésirées, de l’abandon du parcours scolaire, le tout lié directement ou pas à la précarité. Un nombre important de ces jeunes filles se trouvent mères d’enfant à un âge précoce (13-15 ans) et sont seules face à leur destin. Elles sont  abandonnées à elles mêmes, responsables de leur triste sort. Même leurs  propres familles s’en débarrassent. Elles deviennent des filles de la rue et la prostitution est leur unique voie de subsistance. Avec la présence des sociétés forestières et tout le personnel qu’elles drainent, ce marché bat son plein au détriment de ces vendeuses de charme : maladies souvent incurables, avortement, propagation des MST, misère...

C’est au vu de cette situation  fortement saisissante que  la congrégation des Filles du Saint Esprit a voulu apporter sa contribution. Donner de l’espoir une fois de plus à cette classe de filles éprouvées à travers une formation socioprofessionnelle adaptée. Les filières comme la couture, la teinture, les arts ménagers, l’agriculture, l’élevage, l’informatique, les transformations agroalimentaires constituent la base du cursus.

Ce centre de formation a enregistré un effectif de 34 filles qui se sont inscrites et 30 ont pu finir la formation en 2016.

Pour l’année 2017, 34 sont inscrites et continuent leur formation. C’est dans cette organisation que le groupe Bamisa compte ses 6  membres : 2 femmes et 4 filles.

En plus de la production de farine Bamisa, les membres du groupe font de la transformation agroalimentaire de base comme le savon de moringa, la farine de moringa, les jus de fruits, le beurre de cacao, le chocolat, les breuvage sur l’aloès vera et d’autres plantes courantes, des caramels de fèves de cacao, des poudres diverses issues des plantes…

Ces produits sont vendus localement. Une clientèle importante se trouve fidélisée à ces produits.

Ce groupe pour se prendre en charge, fait également dans les activités de productions parmi lesquelles la culture du maïs, manioc, soja et du poisson. Concernant la pisciculture, les sœurs ont récupéré un cours d’eau à proximité de leur champ pour en faire un étang de barrage. On peut compter un lot de trois étangs qui sont empoissonnés pour une récolte dans les prochains mois. Les espèces exploitées sont le tilapia, le silure. Ces installations sont en extension. Le groupe compte étendre les étangs pour avoir une bonne récolte de poissons. La motivation du groupe de produire le poisson vient du fait que dans toute la localité il n'y a pas un seul point de vente de poisson frais. Elles dépendent de Batouri situé à 120 kms de là.

A l’heure actuelle, l’équipe BAMISA ayant bénéficié du moulin, groupe électrogène, balance… sont dans une phase de mise en place de tout ce dispositif de transformation. Ce dispositif de transformation a apporté un zèle à toute l’équipe.

Déjà des réfections du bâtiment sont en cours. La consolidation des grilles de sécurité précède les travaux d’installation du moulin. il est prévu d'utiliser un angle du bâtiment pour l’accès à la population locale au moulin qui rendra un grand service aux ménages environnants qui se trouvent dans l’obligation de piler à la main à cause du coût élevé de la prestation. 

Les sœurs vont faire venir un technicien de Batouri pour ces travaux de précision.

En dehors de la transformation, les membres de Bamisa enrichissent leurs activités par non seulement les productions agricoles mais aussi l’élevage des poissons.

Cet étang de barrage est une initiative qui permet de répondre à l’insuffisance des protéines de qualité. Ce bassin est constitué de 3 étangs montés sur un cours d’eau. La superficie globale se rapprochant de 1500 m² permet de produire au moins 200 sujets. Le projet d’extension est en voie.

Le bâtiment du groupe servira d’atelier à la transformation agroalimentaire. L’acquisition du moulin vient renforcer les capacités de production.

Cet angle du bâtiment sur claire-voie va abriter le moulin. L’ouverture en face permettra l’accès à ceux qui viendront de l’extérieur pour écraser les grains.

Bamisa compte les points en avançant. Avant-hier, les grains s’écrasaient à la main sur mortier et pilon. Un supplice parfois pour ces femmes qui n’avaient pas d’autres solutions. Hier avec les petits moulins et aujourd’hui avec de vrais moulins…

Par le passé, en parcourant les alentours du projet, on trouvait toujours ce travail manuel de moulage. Les petits moulins ont facilité ce travail.

Du petit moyen de moulage au grand moulin. Les capacités du groupe vont s’augmenter rapidement, ce qui apporte un soulagement et du réconfort pour toute l’équipe Bamisa.

Adapté à la circonstance, ce moulin pourra en plus des portions réservées au Bamisa écraser les céréales des ménages voisins. Ce qui raffermira les recettes du groupe et la célérité dans les travaux de transformation.

 

 

Publié dans Cameroun

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